Découvrir le « vrai » Pékin en side-car vintage !
Comme dans toutes les villes du monde, il est difficile de découvrir le “vrai”, l’authentique dès la première visite. Dans mon article précédent, je vous parlais des visites incontournables de Pékin. Aujourd’hui, je vous raconte nos aventures à Pékin en side-car ! Une visite bien plus authentique, organisée par un français qui vit à Pékin depuis 16 ans. Un vrai chinois… Enfin presque !
Visiter Pékin en side-car ?
C’est grâce à Gaël de Beijing Sideways que nous avons sillonné les routes du « vieux » Pékin et du « nouveau » Pékin sur sa moto vintage : une Chiang Jiang 750, une copie chinoise de la moto russe M72 . Une grande première pour moi qui n’avais JAMAIS fait de moto avant et bien sûr JAMAIS de side car.
Maintenant que j’y pense… Quelle idée folle de se balader en moto au milieu du trafic monstre de cette ville ! Je vous ai raconté la façon de conduire chaotique mais ordonnée des chinois ? Non ? Ils ont une façon très particulière de faire des queues de poisson et de forcer le passage tout le temps. Personnellement, je serais INCAPABLE de conduire là-bas. Par contre, on se fait à leur façon de conduire surtout quand on est sur la route dans un side , je vous le garantis (c’est un peu un make ou break de tout façon !)
Gaël nous a donc conduit pendant 4 heures sans encombre au milieu des (très) petites ruelles ou des (très) grandes avenues de la capitale chinoise. La sensation d’immensité de ces avenues à 4 ou 5 parfois même 6 voies, me rappelle étrangement celle de St Pétersbourg. En même temps, il y a quelques similitudes politiques et historiques par là…
Les surprises: les hutongs !
A l’origine, nous n’avions pas de plan, pas d’itinéraire. Et puis en discutant de nos vies, Gaël a vite compris nos centres d’intérêt. Nous avons donc passé du temps dans les hutongs, les anciens quartiers tout autour du Temple des Lamas. Ces quartiers étaient constitués à l’origine par des maisons construites autour d’une cour. Chaque cour et donc chaque maison appartenaient à une famille. Pour rentrer dans la maison, il fallait passer par la porte principale : une grande porte de bois décorée, avec une marche à l’entrée (attention à vos pieds) pour ne pas laisser entrer les mauvais esprits. Si une famille « noble » ou riche habitait cette maison, des poutres rondes étaient visibles au dessus de la porte. Plus il y a de poutres, plus la famille était importante.
Aujourd’hui, ces hutongs ne sont clairement plus ce qu’ils étaient. Le prix des logements dans ces quartiers a augmenté en flèche sans avoir été améliorés au niveau confort. Ce n’est plus une famille qui vit dans un hutong, mais 10 ou parfois plus dans les petites pièces de ces grandes maison. Notre guide/chauffeur de course nous a emmené dans un hutong encore assez authentique car il appartient au gouvernement. Dans la cour, nous découvrons des petits jardinets, du linge entrain de sécher et des cages à oiseaux. Parfois aussi des tricycles électriques ou des charrettes à bras. Une image proche de ce que je m’imaginais de la Chine. Mais les hutongs sont aujourd’hui une toute petite fenêtre sur cette Chine ancienne. Super à la mode, ils sont rachetés à tour de bras pour en faire des maisons de luxe au cœur de Pékin.
Nous continuons notre visite dans les hutongs en passant à travers les marchés locaux mais aussi les boutiques et les bars trendy… Un mélange étonnant entre tradition et mode hipster ! Il faut croire que la mondialisation est bel et bien visible partout.
La Tour de la Cloche et la Tour du Tambour
Nous nous arrêtons quelques instants devant les premiers monuments : la Tour de la Cloche et la Tour du Tambour. Créées toutes les deux sur l’axe nord de la ville en 1272, elles servaient à l’époque à faire de la musique, la cloche et le tambour étant 2 instruments de base de la musique chinoise. Dans la tour du tambour, il y avait à l’époque 37 tambours ! Puis les tours ont été utilisées pour donner l’heure à Pékin (on entend la cloche à 20km à la ronde) jusqu’au 21ème siècle !
Le lac de Houhai
Nous continuons notre découverte de Pékin en side-car avec un lieu prisé des locaux : le lac de Houhai. Gaël fera une pause devant un petit café/bar pour nous acheter un yaourt bien frais sucré que les locaux aiment siroter avec une paille en été ! Nous regardons les chinois vaquer à leurs occupations : des hommes se baignent, pêchent, des groupes jouent aux échecs chinois, d’autres font de l’exercice sur des machines de torture (noooon, ce sont juste des machines de gym mises à disposition par le gouvernement dans les parcs). Une chose que nous avons bien remarquée : les pékinois aiment les jeux, les oiseaux et faire de l’exercice !
A l’autre bout du lac, l’ambiance est différente. C’est un quartier touristique, très surfait que nous découvrons. Mais Gaël nous emmène dans un endroit improbable. Un restaurant/bar offre une terrasse sur le toit avec une vue sur les hutongs à la ronde. Nous nous installons avec une bière artisanale chinoise bien fraiche, la Baby IPA faite par une brasserie du nom de Master Gao, pour essayer d’oublier la chaleur extérieure!
Le quartier est des affaires
Après le Pékin historique, nous voici à la découverte du Pékin moderne. Nous slalomons entre les gratte-ciel qui semblent improbables. Par exemple, le bâtiment de la CCTV (la télévision nationale chinoise) créé par le cabinet d’architectes néerlandais Rem Koolhaas qui ressemble à… Je ne sais pas en fait ! 🙂 Voir ces bâtiments depuis une si petite moto, me donne l’impression d’être une fourmi ! Avant de nous séparer, Gaël nous emmène dans un endroit que j’ai beaucoup aimé. Situé au milieu des gratte-ciel, 1949 The Hidden City (la ville cachée) est un ensemble de bâtiments industriels des années 40 transformés en galerie d’art et en plusieurs bars et restaurants. Nous nous arrêtons dans ce qui est le bar d’une des meilleures microbrasseries de la capitale chinoise :京A Brewing Co (qui se prononce Jing-A Brewery). Cette microbrasserie a été créée au printemps 2013 par 2 américains qui habitent Pékin depuis des années. Leur bar, The 京A Taproom est un bar à bière comme on les aime. Une ambiance très hipster avec une clientèle plutôt d’expats bien sûr… Je vous recommande Airpocalypse double IPA, un jeu de mots sur Pékin que je ne pouvais bien sûr pas louper ;).
Notre visite de Pékin en side-car se terminait là… Mais j’ai du coup toute une liste de choses que j’ai vraiment envie de venir voir en détail ! Mince… Il faudra revenir ! 😉
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Qu’est ce que le quartier des Hu Tongs a changé en 10 ans ! Incroyable ! Pas spécialement dans le bon sens du terme. Ils détruisent toutes ces vieilles maisons typiques pour construire plus moderne, c’est dommage cette marche forcée vers le progrès.
En tout cas, l’idée du side-car est vraiment sympa et originale ! Nous l’avions fait en pousse-pousse, plus tradi, mais j’avais tellement mal au cœur pour le cycliste…
Oui… Je pense qu’ils ont beaucoup changé… Tout était tellement plus clean que ce que j’imaginais !
Avec le side-car on a fait tellement de km en 4h. C’était dingue ! On s’imagine pas !